Ce sale fourbe !! Malgré qu'il est trouvé une colloc', cet idiot de Rumple qui a perdu la mémoire a quand même appelé les services sociaux. Bae a juste envie de lui prendre sa canne et marteler son crâne avec. Franchement ! Il devient de plus en plus insupportable et Bae fait de son mieux pour rester distant.

Volontairement, Baelfire n'a pas parlé de l'éducateur à Veronica. Enfin, pas pour la date du rendez-vous du moins. Elle lui aurait proposé de rester et le garçon n'a nullement envie qu'elle change ses plans à cause de lui. Puis au fond, il ne veut pas qu'elle assiste à ça. Que va lui dire cet homme ? L'interroger sur son passé ? Oui, ben, il fera face à un mur. Quelles incidences ceci aura sur sa vie futur ? Comme s'il avait besoin d'être éduqué ou qu'on le colle ? Il y a de quoi être agacé. Qu'est-ce que c'est que ce monde franchement ? Comme s'il allait se confier à un inconnu. Quelle idée stupide.

Ok, alors Bae, tu vas devoir te montrer le plus normal possible. Déjà, les vêtements type médiéval, fini. Il a opté pour un jean et un haut simple. Mais c'est quand même dérangeant, pas agréable. Il se sent tout serré. Et quelques mots à retenir. Ce n'est pas une boite pour laver les vêtements, mais un machine à laver. Ce qu'il a cassé ce n'est pas une pièce qui monte et qui descend, mais un ascenseur. Et ce qu'il a entre les mains, c'est un portable. C'est pour communiquer avec les gens, à la condition d'avoir leurs numéros. Quand il a eu son éducateur au téléphone, Bae a un peu ... haussé le ton pour se faire entendre. Et apparemment, il ne faut pas crier mais parler normalement. C'est un peu étrange quand même.

Entendant les coups à la porte, Bae enlève son chapeau qu'il dépose sur son lit et va dans le cuisine. L'éducateur a du au passage, voir la pancarte "Pas de magie chez nous !" accrochée à la porte d'entrée.

"C'est ouvert !"

Hors de question de l'accueillir, ce serait lui donner trop d'importance. A la place, Baelfire est assit à table, les bras de croiser, jetant un regard furieux au nouvel arrivant. Oui, bon ... Il est passé de "faire le type normal" à "je tire la hache de guerre."

Il faut trouver un plan pour le faire partir. Lui faire peur. Changeant de tactique, il prend exemple sur la personne qui a terrifié tout son village. Baelfire se redresse puis faire une courbette façon Rumplestiltskin.

"Que puis-je faire pour toi ? Mais n'oublie pas, Dearie, la magie a toujours un prix."

Baelfire fait une tête bizarre ressemblant à une grimace remplit de folie, tout en levant sa main en faisant tourbillonner comme ça. Généralement, quand son père fait ça, c'est là que les villageois commencent à se demander s'ils ont bien fait de venir.

Ok. L'effet escompté n'est pas du tout là. Alors que le fameux Christopher le dévisage avec inquiétude (ou agacement ?), Bae se fige sur place, le doigt toujours en l'air. Même lui, est capable de reconnaître que c'est complètement ridicule. Sans doute que ce genre de mise en garde ne marche que si c'est Rumplestiltskin. Avouons le, on ne ressent aucun danger et aucun stress en regardant un gamin de 15 ans, de son gabarit.

Un moue gênée se forme sur son visage.

"... Oubliez-ça."

Et bien, au moins, ils se rappelleront de cette première rencontre. Son plan ayant échoué sur toute la ligne, Bae ne voit pas d'autre choix que d'enterrer la hache de guerre. Aucune solution ne lui vient à l'esprit pour fuir cette situation. Si ce n'est s'enfuir par la fenêtre, mais quelque chose lui dit que ce serait aggraver son cas. Le gamin prend donc place sur sa chaise et regarde un peu dans le vague, frappant doucement une chaussure contre l'autre, comme pour s'occuper et oublier son malaise.

Qu'est-ce qu'il est censé dire sur lui ? Qu'est-ce qu'un humain des plus banals serait capable d'entendre ? Baelfire redresse la tête pour dévisager son éducateur. Christopher Halliwell. Est-ce qu'il lui inspire confiance ? Autant franc, le jeune a l'air de vouloir être n'importe où, sauf aussi. Au moins un point où ils sont d'accord. Mais s'il veut rester tranquille, Bae est bien obligé de jouer le jeu et en dire un minimum.

"... J'ai 15 ans. Et je viens .... De très loin." Sa voix se fait plus calme, plus basse. Une fois encore, il détourne la tête, le regard dans le vague. "Si je vous disais d'où, vous ne me croirez pas. Et vous aussi, vous allez me traiter de fou."

Baelfire joue un peu avec ses doigts, stressé. Néanmoins, il reporte son attention vers son interlocuteur. Quelques jours plus tôt, il a rencontré Clarke, qui tout comme lui, n'avait pas l'air adaptée à cette époque. Baelfire a conscience de ne pas être le seul dans ce cas, mais comment savoir vers qui se confier ? Quelqu'un qui le prendra au sérieux, et ne le traitera pas comme un idiot. De menteur ou d'atteint.

"Je crois simplement qu'il y a dans le Monde, des choses qui échappent à beaucoup de personnes. Vous avez entendu les rumeurs qui courent en ce moment ? Ca n'a rien d'officiel, mais les gens parlent. Des personnes seraient venus dans cette ville. Des personnes venues d'ailleurs. Certaines pratiqueraient la magie. D'autres viendraient d'une autre époque. Passé. Futur. C'est fou, non ? Vous en pensez quoi Monsieur l'éducateur ?"

Sa tirade terminée, Baelfire l'observe avec sérieux, peut-être avec plus de maturité que devrait faire preuve un gamin de son âge. Loin de la facette un peu farfelue qu'il a montré, quelques minutes plus tôt. Bae observe le moindre mouvement de Christopher, sa moindre émotion, la moindre mimique sur son visage, qui peut lui permettre de trahir ses pensées. Voir, si oui, il le croit. S'il va le traiter de fou, ou acquiescer sans vraiment y croire afin d'en savoir plus sur son état d'esprit et voir les profondeurs de sa folie. Les secondes à venir jouent sur l'avenir de leur relation. Est-ce qu'il peut avoir confiance en lui, ou non ?