Particularité :   Mio peut entendre les pensées des personnes autour d'elle. Mais ce pouvoir a fini par la rendre dingue alors, elle fait tout pour l'ignorer.Habitudes :
- Ce n'est pas une très grande fan des cigarettes mais elle en fume toujours une quand elle est nerveuse ou déprimée accompagné d'un café noir avec beaucoup de crème.
- Elle chantonne ou se parle à elle même quand elle est seule, nerveuse ou encore quand elle s'ennuie.
- Elle est bénévole dans diverses associations.
- Mio fait partie d'un petit groupe de musique qui parfait fait des concerts dans un petit café, elle est la bassiste, mais elle n'en parle quasiment jamais.
- Elle passe aussi beaucoup de temps à griffonner ou dessiner.

Qualités et Défauts :
(+) Créative ; Ordonnée ; Curieuse ;  Indépendante ; A l'écoute ; Serviable ; Discrète ; Généreuse ;
(-) Capricieuse ; Nerveuse ; Têtue ;


Ce qu'il faut savoir :



Assise derrière son comptoir, lisant un livre tout en grignotant son sandwich, la blonde profitait de sa pause déjeunée. La librairie n'était pas très fréquentée à cette heure-là, alors elle en profitait pour se reposer. Mais dès qu'il y a plus d'un ou deux clients, c'est comme si la librairie se transformait en un énorme brouhaha. Tout simplement parce que leurs pensées envahissaient son crâne. Beaucoup aimerait ce pouvoir, mais pour elle s'était devenu un enfer quotidien. Qu'est-ce qu'il lui avait pourrie la vie ce don... A tel point où elle en était arrivée au moment de non-retour à se fixer dangereusement et maladivement devant son miroir. A prendre ou non la plus mauvaise décision de sa vie. Allait-elle avaler ces pilules soigneusement rangées dans le flacon ? C'était le lendemain du dernier bal du lycée. Ce jour-là avait marqué un grand tournant dans sa vie. Elle avait complètement changé. Son bac obtenu, elle avait plié bagage et dit au revoir à Chicago, c'est ainsi qu'elle était passé de diva du lycée à simple libraire. Mais ce n'était pas sans raison.

Mio avait toujours été une fille très populaire au lycée, elle avait son groupe d'amie. C'était à un point, où c'était elles qui y faisaient la loi. Ce qu'elle ne savait pas à l'époque, c'est que tout ça n'était que de la pure hypocrisie. Mio pensait réellement que c'était de vraies amies. Qui croirait le contraire après tout ? Et même si elle paraissait pour une fille superficielle, au fond, elle n'était pas comme ça. Mais elle s'était enfermée dans ce cercle vicieux, elle aimait qu'on l'aime et avait l’impression de compter, d’être importante. Evidemment ce n’était pas vraiment le cas, car quand elle parlait de livre ou encore de musique, ses amies la regardaient souvent bizarrement, alors elle n’en parlait plus et se cachait dans ce masque qu’elle avait fini par s’imposer elle-même. Au fil de la dernière année scolaire, c’était surement la chose qui l’avait commencé à créer un certain mal-être en elle. Les doutes et beaucoup de remise en question étaient devenu son quotidien, lui donnant parfois de tout envoyer valser. Mais encore là, ces amies dont elle était temps attachée étaient toujours là pour la remettre sur le droit chemin.

Puis vint le dernière semestre, celui qui sonnait la libération de l’enfer qu’était le lycée bien qu’elle en fût la reine tout le long. Ce fut le plus bizarre et le plus horrible de sa vie. Trois mois longs et douloureux que ce fut. Ce qu’elle ignorait lui explosait à la figure, la vérité en plein jour. Le bal de fin d’année commençait à être organisé par son club et elle commença à entendre comme des voix, des messes basses. Au début, elle croyait qu’elle était devenue folle, parce qu’aucune des personnes autour d’elle ne parlait vraiment. Puis elle se mit à vraiment écouter et là c’était un grand choc. La première fois qu’elle s’en était réellement rendue compte, était une dispute avec son petit-ami. Alors qu’elle pleurait contre lui, quand la dispute semblait calmée, elle entendit. Elle entendit ce qu’il pensait réellement d’elle. C’était dur, très dur et horriblement blessant. Mio s’était alors détachée de lui violemment puis avait fuit en courant. De là, elle s’était enfermée chez elle, pendant des jours et des jours. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Etait-ce un mauvais rêve ?

Entendre les pensés fut le pire cadeau que la vie aurait pu lui offrir. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait ce don, il venait de nulle part. Ses recherches sur le net n’avaient jamais rien donné de concret, que des choses fictives. Et il n’y avait aucun moyen pour elle d’en parler. On ne la croirait pas, on allait lui dire qu’elle délirait. C’est là qu’elle se sentit vraiment seule, seule dans un monde qui lui semblait maintenant vide de sens. Et les journées aux lycées étaient passé d’un opposé à l’autre. Elle qui croyait être aimée ne l’était pas vraiment. Les pensées des autres pouvaient parfois être horrible et ne devait pas être entendu, mais elle, elle les entendait. Elle essayait de faire semblant de rien mais ça ne fonctionnait pas, chaque jour elle en souffrait. Commençant à se détester, elle se rendait compte de ce qu’elle était vraiment. On la traitait de garce. Comment en était-elle arrivé à ce point ?

Puis vint enfin le bal, qu’il y a de ça quelque mois elle attendait avec impatience. Mais c’était devenu son pire cauchemar. La salle était gigantesque, des superbes lampes pendaient du plafond, des grands rubans y était accrochés, formant de grande vagues au plafond accompagnés de guirlande de lumière. Tout était très beau, mais pour Mio, c’était surtout une grande salle confiné avec un horrible brouhaha, un horrible brouhaha de méchanceté. Elle avait mis sa plus jolie robe, une jolie pivoine attaché d’un ruban enroulait son poignet. Elle avait tout d’une princesse. Ce qu’elle pensait être le plus beau jour de sa vie était devenu un vrai cauchemar. Chaque pensé à son égard était douloureuse et méchante et quand il était venu le moment où elle fut par évidence élue reine du bal et qu’elle s’était trouvée sur ce petit podium, sa couronne sur la tête, elle ne réussit même pas à aligner deux mots, un silence s’était installé. Mais les paroles n’ont jamais cessé dans son crâne. « Elle est tellement blonde qu’elle n’arrive même pas à dire merci » « Dégage de là, tu sers à rien », tant de chose, que son esprit imprimait, répétait sans cesse. Son mal-être grandissait plus les minutes passaient. Puis elle finit, à nouveau, par fuir, fuir de ce bal.

Et personne n’était venue, n’avait appelé pour savoir si tout allait bien. Rien allait.

Le lendemain matin, elle s’était levée tôt, avant ses sœurs et ses parents, s’était enfermée dans la salle de bain et avait attrapé le fameux flacon. Elle l’avait fixé, pendant des heures. Elle voulait en finir, elle ne pouvait pas supporter ça, plus maintenant. Elle avait ouvert la boîte, avait mis les pilules dans la paume de sa main puis elle avait encore fixé celles-ci. Mais elle ne les a jamais avalées, surement parce qu’elle avait été interrompue par les cris de ses petites sœurs jumelles qui se disputaient la pièce d’à côté. Elle avait alors tout remis à sa place dans le petit placard au-dessus de l’évier. Et depuis n’y repensa plus jamais. Comme si l’innocence de ses sœurs, l’amour de sa famille lui avait redonné espoir.

Elle avait finalement décidé de faire ses études en dehors de Chicago, voulant changer d’air, d’endroit et effacer les horribles souvenirs et mensonge du passé, du lycée. Cette décision l’aida, beaucoup. Elle avait fini par mettre à l’écart son don, arrivant parfois à se concentrer pour ne plus rien entendre, mais c’était extrêmement fatiguant. Si elle ne pouvait pas couper le son, alors il fallait faire autre chose. Avec le recul, elle n’avait qu’une solution pour qu’on ne pense plus jamais ce genre de chose d’elle : changer. Elle se décida alors de devenir une meilleure personne. Elle se concentra alors beaucoup plus sur ses passions respectives. Elle lisait beaucoup plus, jouait de la basse, dessinait. Et à coté de ça, elle commença du bénévolat dans des associations caritatives. Aider les autres l’avait aidé à se sentir mieux dans la peau et il s’avérait qu’elle adorait ça, pouvoir rendre en aide à quelqu’un. C’était de cette seule manière, qu’elle comptait vraiment, pas en jouant les divas pour impressionner des filles sans intérêts.

C’est de cette manière qu’elle avait atterri par hasard à Hidden Springs, à la base, elle était juste partie là-bas pour aider une association à y déménager son local. Mais elle est tombée amoureuse de cette endroit, décidant alors de s’y installer quand elle eut fini ses études en littérature. Ses parents ayant de grand revenu et elle ayant mis de côté, ils l’aidèrent alors à ouvrir sa propre librairie où elle finit par vraiment s’épanouir, se faire une routine et des vrais amis. Elle finit même par former un petit groupe de musique mais leur but n’était pas vraiment de devenir populaire, mais surtout de pouvoir vivre leur passion.