the nervous game (rumpelstiltskin)

Soan se baladait dans les rues de Hidden Springs et pour une fois il n'était pas flanqué de son cousin ou d'un membre de sa famille. Il en avait assez, assez de voir que les Halliwell souhaitaient faire semblant d'être une famille unie et son père lui manquait énormément. Il ne serait jamais comme sa mère, aveuglé par le Bien. Il détestait Phoebe parce qu'elle avait complètement oublié son père et qu'elle ne se remettrait jamais avec lui. Et Soan était blessé à l'intérieur de lui même. Ils ne seraient jamais une famille normale. Parfois, il avait même l'impression que sa propre mère le détestait plus qu'autre chose parce qu'il devait surement lui rappeler son père. Mais Soan s'en fichait bien. Il avait grandi 11 ans sans mère et même si ça faisait maintenant 6 ans qu'il vivait avec elle, Soan gardait une rancune tenace.

L'envie de faire du mal le prenait et il avait envie d'utiliser son pouvoir démoniaque mais il se ferait rapidement repéré et son but, c'était de vivre un peu plus que 17 ans. Non, autant qu'il s'amuse à la manière d'un mortel. Même si Soan trouvait ceux-ci ennuyeux à mourir, il reconnaissait que parfois, ils avaient de bonnes idées. Il avait volé des boites d'oeufs et il allait ennuyer les gens avec, tel un vrai démon qu'il était. Il lança des premiers oeufs sur des voitures, puis sur des gens et il prenait un air angélique par la suite, cachant ses oeufs dans son sac à dos de cours. Qui accuserait un lycéen bien sous tout rapport? Soan s'amusait énormément. Protéger des innocents? Pas vraiment son truc. Il avait apprit que faire souffrir ou rendre fou de rage était bien plus amusant par le passé.

Il arriva devant un immeuble et se décida à lancer tous les oeufs qu'il lui restait sur les fenêtres du bas et sur la porte aussi. Soan ricana. Même s'il aurait préféré faire ça avec les boules d'énergies qu'il commençait à former et à maîtriser. Soan aimait le chaos. Ca le rapprochait un peu plus de son père qui lui manquait de plus en plus. Lorsqu'il jeta le dernier oeuf, il regarda le jaune s'étaler sur la fenêtre et eut un rictus amusé. La vie du côté des mortels pouvait être amusante parfois.

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Feat. Soan & Rumplestiltskin

L’ascenseur ne fonctionnait toujours pas depuis le passage fracassant de Baelfire dans l’immeuble. Robert avait condamné les portes à l’aide d’un scotch orangé, au cas où d’autres petits plaisantins auraient essayé de monter dedans. Il avait ensuite eu beaucoup de travail ; il lui avait fallu nettoyer la cage d’escalier de fond en comble pour que personne ne se blesse avec un bout de verre, puis laver le sol pour ne laisser nulle trace de l’incident, pas la moindre petite goutte de sang. Rien n’était encore réglé, évidemment. Le réparateur devait venir dans la semaine, mais quand ? Ils donnaient toujours de vagues indications et il fallait se tenir prêt à toute heure. Fichus personnels incompétents.

Robert poussa un profond soupir en se laissant tomber sur le fauteuil de son appartement en désordre. L’immeuble était en parfaite contradiction avec son lieu de vie ; la moindre boite aux lettres reluisait alors que l’intérieur de son deux pièces aurait eu grand besoin d’un coup d’aspirateur et d’un peu de rangement. Mais Robert n’avait guère le temps de se pencher sur son lieu de vie. Tant qu’il avait un lit et de quoi manger, il ne pouvait pas se plaindre. En vérité, il se trouvait chanceux de s’en être tiré aussi bien. Avec un père comme le sien, sûrement mort en prison à cette heure, et son manque constant de chance, comment mieux s’en sortir ? Concierge, ce n’était pas si mal. Une légère grimace déforma les traits de son visage. Non. Il détestait ce boulot. Sa seule satisfaction était de savoir que l’immeuble lui appartenait et que les loyers, pour la plupart onéreux, finissaient dans ses poches.

Alors qu’il se redressait, s’apprêtant à préparer un café au moins aussi amer que son goût pour cette vie, il entendit un claquement sec se répercuter contre le carreau de l’une de ses fenêtre. Un léger sursaut secoua son épaule et il tourna la tête en direction des rideaux tirés. Un autre claquement. POC. A vive allure – aussi vite que sa jambe le lui permettait – il s’approcha de la fenêtre et tira les rideaux, se retrouvant face à un parfait massacre. Qu’est-ce que c’était que ce bordel !? Son regard tomba sur le sale mioche à l’origine des traces gluantes laissées par les œufs sur la vitre. Il ne perdait rien pour attendre, celui-là.
Robert attrapa aussitôt son téléphone pour appeler la police sans préavis avant de sortir, muni de son pistolet à billes. Il avait la ferme intention de se débarrasser de cet énergumène dérangeant au plus tôt.

« J’espère quand même que tu as quelque chose de plus intelligent à faire… Mais au vu de ce désordre, je suppose que c’est déjà d’un trop haut niveau pour toi. Allez dégage avant les flics n’arrivent, ce serait dommage que tu finisses la nuit dans une cellule simplement pour dégradation de biens publiques. »

[Si tu n'as pas de quoi répondre fais-moi signe ! ]

Soan ricana en voyant le vieil homme le menacer d'aller à la police. Il ne savait vraiment pas à qui il avait faire. Soan en avait rien à faire de se faire arrêter ou d'aller en cellule. Il dirait qu'il s'amusait comme quelqu'un de son âge. Mais, il avait envie de jouer un bon tour à ce vieux. Il avait souvent vu sa mère faire des sorts pour faire disparaître les choses. Alors il tenta de se souvenir des mots de Phoebe et il les récita. Les traces d'oeufs disparurent. Il eut alors un sourire moqueur et dit:

"D'accord attendons les flics mais ils vont vous prendre un vieux débris, bon pour la maison de retraite.... Surtout quand il y a rien du tout sur votre immeuble..."

Le ton était arrogant et suffisant. Soan dominait la situation et ça lui plaisait. Certes, il utilisait la magie à ses fins personnels mais il s'en foutait totalement. Il garda son air amusé et il reprit:

"Mais peut être qu'on pourrait inverser la situation? Vous voulez m'envoyer en cellule pour quelque chose d'imaginaire...."

Il laissa la colère l'envahir, non pas pour hurler sur lui mais pour lui montrer à quel point, il ne fallait pas chercher Soan. Il concentra son énergie sur ses mains et il vit un début de boule d'énergie apparaître. Son père aurait été fier de lui, sa mère beaucoup moins mais son opinion ne valait plus rien aux yeux de Soan. Il fixa le vieil homme et dit:

"Tu as vu vieillard? Avec ça, je peux te pulvériser hors de cette planète... Mais je ne vais pas le faire... Ca serait tellement dommage que je sombre déjà alors que je n'ai pas encore accompli ce que je devais faire..."

Il soupira d'un air blasé et il leva les yeux au ciel:

"Reste à savoir ce que tu veux faire toi, maintenant... Me vendre aux flics? Mais vas-y donc... je saurais m'en sortir...et je reviendrais... avec de la peinture cette fois-ci..."

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